C'était aujourd'hui que le verdict devait tomber dans cette cause qui m'opposait à cette personne qui prétendait que j'avais fait preuve de discrimination en refusant de m'occuper de son affaire mais j'avais foi en la justice. Cette confiance n'était pas aveugle, je savais que l'application de la loi reposait sur le jugement des hommes et que ce dernier était loin d'être infaillible mais néanmoins je croyais fermement en mes chances de victoires.


Le juge prenait du temps à rendre son verdict, trop si vous voulez mon avis, j'avais l'impression que les choses étaient simples mais comme je le disais précédemment tout est une question d'interprétation et de perception. Le juge finit donc par se présenter et prendre place derrière son bureau et directement il s'adressa aux partie adverse histoire de livrer le contenu de son jugement. Bien qu'il m'absout des charges m'étant reproché il n'hésita pas à m'écorcher relativement à ma conduite de la veille qu'il jugeait inacceptable, c'était de bonne guerre le vieux sénile avait le droit à son opinion après tout.


Me levant , suite à la fin de l'allocution du juge, je serai la main de mon avocat afin de le remercier et je me dirigeai vers la porte du tribunal lorsque soudain un bruit des plus assourdissant retentit. Je regardai tout autour de moi et je remarquai l'aspect pour le moins étrange de ces regards posés sur moi. Quoi? Qu'est ce qu'il y a? Dis-je sans trop me douter de ce qui venait de m'arriver et puis posant la main sur mon épaule je remarquai que je saignais. Oh bord....ell.  Dis-je avant de choir contre le sol inconscient, s'il y a bien un truc que je ne supportais pas c'était bien la vue de mon propre sang.


Évidemment vous vous en doutez on ne tarda pas à me transporter dans une ambulance en direction de l'hôpital mais ce que j'ignorais était qu'une vieille connaissance présente dans l'autre salle du tribunal vint me porter assistance et que sans son aide  c'est au passé que l'on parlerait de moi au moment d'écrire ces lignes.


C'est donc installé dans un lit , de l’hôpital de Tree Hill, tout en souffrant le martyr que je finis par revenir à moi. Étant encore sous l'effet des sédatifs je ne comprenais plus trop ce qui m'était arrivé mais tôt ou tard il était écrit dans le ciel que je finirais par comprendre ce qui c'était passé et que mon attitude m'avait conduit dans cette chambre.

Depuis aussi loin que je puisse m'en rappeler j'ai toujours été le type de mec qui aimait vivre dangereusement. Trop longtemps j'ai bravé le danger, prenant des risques tout en ignorant les conséquences qui risquaient d'en découler, il était donc écrit dans le ciel qu'un jour – tôt ou tard – j'en serais contraint à devoir payer le prix de mon insouciance et croyez-moi je venais de payer le prix fort.


J'avais l'impression que le ciel s'était écroulé et qu'il m'était tombé sur la tête, je pouvais ressentir une effroyable sensation de brûlure laissée par l'impact de la balle et par l'opération qui avait suivie afin de me l'extraire. Je n'avais pas encore réussi à ouvrir les yeux, il faut dire que j'avais l'impression que ma tête voulait exploser et c'est alors que j'entendis une voix m'interpellant.


T'as vu je suis comme Superman, je suis à l'épreuve des balles. Je grimaçai de douleur tout en la regardant. Putain je te parle pas du mal de tête que j'ai. Je continuai de la regarder, ce qu'elle pouvait être belle … j'adorais l'expression de ses yeux. Toujours aussi belle à ce que je vois. Je tentai d'attraper le pot d'eau afin de m'en verser un verre. Que me vaut ta présence plus que charmante à mon chevet? J'avais beau me retrouver dans un lit d’hôpital je dois admettre que mon cerveau continuait de rouler à plein régime.

Bien que j'avais été rudement secoué je n'en demeurais pas moins moi-même et il m'était difficile de ne pas céder à cette folle tentation au contact de la belle blonde, j'aimais bien la taquiner … il s'agissait là de l'un de mes rares plaisirs coupables. Mais de rien. T'en fais pas j'ai déjà vu pire. Il pouvait sembler difficile de m'imaginer dans une situation plus précaire mais pourtant il m'était arrivé de me retrouver dans une situation encore plus dangereuse mais je ne comptais pas trop m'y attarder. Je t'en suis d'autant plus redevable alors. Je lui souris. Comme tu vois je me porte à merveille. Bien entendu j'exagérais mais je ne comptais pas entrer dans les détails, je n'aimais pas m'étendre sur mes malheurs.


Pendu à ses lèvres, plus que sensuelles, alors que je me laissais bercer par les douces sonorités plus qu'apaisantes du timbre de sa voix je ne pouvais qu'apprécier la teneur de ses propos. Noyant mon regard dans le sien je ne pouvais que me délecter de cette douce lueur qui s'en dégageait. Pourtant j'ai rien fait de répréhensible … j'ai simplement refusé de prendre une affaire en me basant sur la faiblesse du dossier présenté et le mec s'est mis dans la tête de me faire un procès persuadé que mon refus reposait sur des considérations à caractère homophobe. Je soupirai avant de reprendre. C'est bien mal me connaître. Ce que je peux en avoir à foutre qu'il aime les grosses saucisses. Je roulai les yeux pendant un moment. Le médecin a rien dit qui soit digne de mention … si ce n'est que hum … je vois … passionnant. D'une certaine façon je n'en avais que faire, je comptais quitter rapidement que ce dernier soit d'accord ou non.

C'était mal me connaître que de croire que je resterais sagement dans ma chambre d’hôpital à attendre sagement que le médecin daigne me donner mon congé après tout je n'étais pas le type de mec à subir les événements, bien au contraire, je les provoquais. Je ne pus que sourire à la fort séduisante Kailtyn lorsqu'elle finit par me dire que je n'avais pas changé. Pourquoi changerais-je? D'une certaine façon je n'en voyais pas la pertinence.

La remercier pour ce qu'elle avait fait me semblait figurer dans l'ordre des choses, après tout rien ne l'y obligeait. Je lui souris, je ne pouvais qu'être amusé par sa requête. Je te dois bien ça. Lui dis-je tout en lui souriant, glissant tout en douceur ma main contre la sienne. Le fait que la belle m'ait , en quelque sorte, sauvé la vie ne pouvait que m'inciter à lui accorder cette requête. De toute façon je n'ai jamais su lui dire non … ce n'est pas maintenant que j'allais m'y mettre.

Je n'allais tout de même pas balayer sa proposition du revers de la main après tout Kaitlyn était fort charmante et puis, juste entre vous et moi, je le lui devais bien. Bien entendu, je t'appelle bientôt. Je m'empressai donc d'attraper ce bout de papier qu'elle me tendit et je le rangeai soigneusement histoire de ne pas le perdre. Je ne pouvais que savourer ce moment en sa compagnie me délectant de son regard plus qu’envoûtant. Mais rien ne vous oblige à partir maintenant miss Clark. Lui dis-je tout en laissant ma main remonter contre ses cheveux tout en frémissant au contact de ses lèvres contre ma joue.

Bien entendu j'étais conscient que ce désir qu'elle éveillait en moi était des plus difficile à réprimer, le refouler m'était de plus en plus ardu … c'est d'ailleurs ce qui m'avait incité à l'embrasser sur la joue … d'ailleurs son regard me permettait d'en déduire que je ne la laissais pas insensible. L'écoutant j'étais en proie à une certaine déception mais je comprenais néanmoins ce qui pouvait l'animer … c'était plus sage après tout.

Je comprends t'en fait pas … le boulot passe avant tout. Je lui souris. On se revoit bientôt ma belle. Je suis entre bonnes mains je serai rapidement sur pieds.

Bien entendu j'aurais préféré qu'elle reste mais je n'allais tout de même pas la retenir contre son gré.