La Nouvelle-Orléans connaissait des jours noirs en ce moment et ce depuis que Mère Nature avait de nouveau frappé la ville et pourtant ma seule obsession était de ne pas être capable d'aimer à nouveau alors que mon cœur et mon corps ne me disaient qu'une seule chose : Fonce ! Cela fait maintenant deux ans que j'entretiens une relation assez ambiguë avec un médecin de l'hôpital où j'ai vu mon père mourir, je ne le connaissais pas et pourtant il avait su trouver les mots pour m'aider à surmonter cette douloureuse épreuve et depuis ce jour, son visage et sa voix ne font que stagner dans un coin de ma tête. C'était une sensation assez étrange, au fond j'étais amoureuse d'un inconnu, car malgré le fait qu'on ne faisait que se voir, il ne se passait rien et je ne savais rien de sa vie privée si ce n'est qu'il était médecin, qu'il adorait son métier et pour je ne sais quelle raison il était incapable de faire ce premier pas vers moi... Cela dit j'en étais incapable moi aussi.

Je me trouvais près du Lac Pontchartrain au moment où je vous parle, j'étais partie de la maison quelques heures plus tôt histoire de faire le vide dans ma tête et mes jambes m'avaient guidé jusqu'ici. J'étais plongée dans mes pensées, ne voulant qu'une chose, qu'il soit près de moi... Je me demandais ce que je devais faire, si je devais laisser tomber ou au contraire me battre et lui faire comprendre que depuis cette rencontre dans les couloirs de l'hôpital je n'ai d'yeux que pour lui... Une petite voix dans ma tête ne cessait de me répéter de foncer, quand à l'autre elle me disait qu'au contraire je devais m'abstenir et garder mes distances... Comme dit le dicton, le cœur a ses raisons que la raison ignore...

Je continuais à marcher perdue dans mes pensées, lorsque mes pieds s'arrêtèrent au pied du lac, j'avais une envie soudaine de m'arrêter et d'observer le paysage qui s'offrait à moi, c'était d'ailleurs magnifique. Le soleil était en train de se coucher, et malgré la fraîcheur qui s'installait je m'asseyait face au lac regardant justement ce dernier se coucher en se reflétant sur le lac... Mon téléphone me sortit de mes pensées, je m'empressais de regarder qui c'était mais ce n'était que mon frère qui me prévenait qu'il ne rentrerait pas ce soir. De toute manière, je n'avais pas envie de rentrer de suite, mon appartement était bien trop vide lorsque j'étais seule et ce texto me donna à penser un nouveau programme pour occuper ma soirée...

 
   

J'exerce le métier de mes rêves, je suis un neurochirurgien de renom, je suis marié à une femme parfaite et j'ai un petit garçon parfait qui nous comble de jour en jour, en gros j'ai tout pour être heureux alors pour je ne le suis pas ? Pourquoi je ne le suis plus ? Je pense que mon malaise remonte à il y-a deux ans, lorsque j'ai rencontré dans l'un des couloirs de l'hôpital une demoiselle complètement anéantis, venu ici pour accompagner son père vers l'autre monde. Je dois avouer que ce n'est pas forcément le genre de rencontre idéale, mais c'est comme ça que tout a commencer entre nous. En tant que médecin, mais surtout en tant qu'être humain j'ai donné de mon temps et mon attention à cette demoiselle pour essayer de vivre au mieux ce moment, même si c'est impossible de bien vivre la perte d'un proche, encore plus d'un parent, mais j'ai donné de mon mieux surtout pour qu'elle ne soit pas toute seule. Depuis ce jour, je revoie régulièrement cette demoiselle, depuis deux ans je suis incapable de mettre un nom sur nous relation. Une simple amitié ? Une sorte de meilleure amie ou alors de petite sœur à protéger ? Non sûrement pas car dans ce cas je ne ressentirais pas l'envie de l'embrasser chaque fois que je la croise. Un coup de cœur ? Une éventuelle relation amoureuse ? Impossible aussi, je suis marié et fidèle à ma femme je ne peux pas faire ça, je ne peux pas faire ça à mon petit bonhomme.

Aujourd'hui je ne travaille pas, enfin je suis seulement d'astreinte et je sais que mon téléphone peu sonné à tout moment, c'est pour cela que je ne m'en sépare que très rarement. Ma femme travaille, mon fils est à l'école et la maison est bien trop vide pour moi sans aucun bruit. Je décide pour une fois d'enfiler un short et un t-shirt, accompagner de mes baskets pour partir courir. J'opte pour un endroit où je ne serais pas dérangé par des voitures ou des vélos et c'est tout naturellement que je choisie le lac. Le destin ? Peut-être bien. Je gare ma voiture non loin d'un chemin et commence à courir droit devant moi, le long du lac et les écouteurs aux oreilles pour me motiver un petit peu. Je cours seulement depuis quelques minutes, mais alors que je prends mon téléphone pour changer de musique, mes yeux se focalise sur l'écran et je ne vois même pas le tas de pierre que je m'empresse de tomber dessus.

© charney

J'étais alors perdue dans mes pensées, seule, assise face à ce lac si gigantesque qu'on pourrait croire qu'il arrive jusqu'au bout du monde. Je pensais à mon père, à cet homme qui m'avais fais chavirer le cœur il y a maintenant deux ans, à mon petit frère aussi qui était ma seule famille ici avec ma meilleure amie... mais surtout à ma mère qui nous avais lâchement abandonné pour aller vivre sa vie en France avec son amant. Cela m'avais littéralement blessé mais ainsi va la vie et je me devais de l'accepter. Ma mère avait disparu pour moi dès l'instant où elle avait tourné les talons pour retourner dans notre pays natal.

Je fermais les yeux tout en pensant lorsqu'un bruit étrange me sortie de mes pensées. Je détournais le regard vers ce bruit et vis alors cet homme, l'homme qui faisait battre mon coeur depuis deux ans devant moi, à terre, car il venait de tomber. Il avait dû ne pas faire attention à là où il mettait les pieds. Gab...Gabriel... lançais-je tout en me levant pour me précipiter vers lui. Tu vas bien ? Rien de cassé ? ajoutais-je en l'aidant à se relever. Cruel destin ? Je ne sais pas, tout ce qui comptait pour moi c'est qu'au moment où j'ai le plus besoin de lui, il apparaît comme par magie...

Apparemment la chute qu'il venait de faire n'avait pas fait trop de dégâts. Je lui souriais tout en me passant la main dans les cheveux, jouant les timides. Oui cet homme m'intimidais, que voulez-vous ? Je n'y pouvais rien, il avait cet effet sur moi que nul n'avait eu auparavant. Alors comme ça tu te ballades sans regarder où tu vas ? lui demandais-je gardant ce même sourire sur mon visage. je suis contente de te voir... avouais-je tout en rougissant légèrement, je devais bien lui avouer ma joie de le voir près de moi... Toute façon, dès l'instant où il me quittait, il me manquait et cela fait deux ans que cela dure, imaginez l'angoisse !

 
   

J'ai besoin de me défouler, de me dégourdir les jambes avant de reprendre le travail finalement à tout moment. Je sais que ma femme va littéralement se mettre à rire lorsqu'elle va savoir que je suis venu courir, elle le sait, je ne suis pas le plus grand sportif de la terre, je me limite simplement au foot avec mon fils tous les dimanches, c'est vraiment très peu, mais très bien pour moi finalement. Cette idée de venir au lac, cette envie soudaine de courir je ne la comprends même pas, mais je décide tout de même de suivre mon envie et c'est en tenue de sport que je commence a faire mon petit footing. Écouteurs dans les oreilles, la musique j'écoute en ce moment ne me plaît pas, c'est l'une des chansons de dessins animés de mon fils alors forcément ce n'est pas vraiment motivant. Je rigole tout seul en repensant à Lyssandre et sa passion pour ces films-là. Je sors donc mon téléphone de ma poche pour changer de musique, mais mes yeux sont bien trop focalisé sur l'objet que j'en oublie de regarder où je cours. Un tas de gravats et évidemment, il est pour moi. « Gab...Gabriel... » Elle est là ! Cette fameuse demoiselle, là devant moi. Je me relève tout en la regardant, comme en ayant l'impression étrange de rêver. Pour une personne qui ne croyait pas réellement au destin, là je devais me poser des questions.

« Tu vas bien ? Rien de cassé ? » Je me relève, sors du tas de pierre et me secoue légèrement. Seulement les bras et les genoux égratigné, visiblement rien de très grave et heureusement. « Non ça va, j'ai la peau dure visiblement. » Je secoue mes cheveux très rapidement. « Alors comme ça tu te ballades sans regarder où tu vas ? » Je sourie légèrement, je n'arrive toujours pas à croire que c'est elle et qu'elle est bien là. « Je voulais simplement changer de musique, c'est la première fois que je viens courir, je pense que je devrais arrêter, c'est peut-être mieux pour ma santé. » Encore un coup du destin peut-être, car si je n'étais pas tombé, elle ne serait jamais venue et je ne l'aurais jamais vu. « je suis contente de te voir... » Je sourie timidement, ne sachant pas réellement comment réagir. « Je suis content également. Qu'est-ce que tu fais là toi ? »

© charney

Je ne croyais pas non plus au destin et pourtant dans certains cas, il faut bien admettre qu'il pourrait bien exister... Je ne m'attendais pas à voir Gabriel aujourd'hui mais j'étais ravie qu'il soit tombé pour que je puisse remarquer sa présence, sans ça, je serais restée perdue dans mes pensées. J'aidais donc Gabriel a se relevé, bien qu'il se débrouillait très bien tout seul. Il n'avait rien de cassé, soulagement pour lui comme pour moi. Je souriais donc face à cette bonne nouvelle et face à la réponse qu'il venait de me donner. Il avait la peau dur selon lui, c'était assez amusant. c'est une bonne chose j'ai l'impression, si tu as deux pieds gauches comme moi, tu es mal barré ! je lançais un petit rire, amusée par ce que je venais de dire car j'étais tout à fait capable de faire la même erreur, je ne regardais jamais où je mettais les pieds et cela me vaut à moi aussi quelques chutes parfois. C'est alors qu'il me confia que c'était la première fois qu'il venait courir et que du coup vu ce que ça donnait il ferait peut être mieux d'arrêter de suite. Je me mis à rire légèrement à nouveau, en effet vu comme ça valait peut être mieux oui... Hum ce n'est pas forcément la solution, tu as juste besoin d'un peu d'entrainement je pense. lançais gardant un sourire aux coins des lèvres. La prochaine fois appelle moi, on fera ça ensemble si ça te dis proposais-je au beau brun avant d'ajouter... comme ça si tu tombe à nouveau je serais là pour te ramasser. bien entendu je le taquinais et j'aimais plutôt ça. Comme le dit le dicton, qui aime bien châtie bien. C'était assez drôle tout de même, on se retrouve là sans vraiment avoir prévu notre coup et pourtant nous étions si heureux de nous voir... C'est d'ailleurs ce que je lui confia ce qui l'entraîna à me demander ce que je faisais ici... Eh bien j'avais besoin d'un endroit où je puisse penser... rien de très attrayant en fait. lui avouais-je en faisant une petite moue. la vue est plutôt agréable en plus de ça. lui dis-je en souriant mourant d'envie qu'il se joigne à moi.

 
   

Je suis maladroit c'est une évidence, enfin heureusement pour moi je ne le suis dans le métier, sinon j'étais bon a tout arrêté de suite. Je me relève et jette un rapide coup d'oeil à mon corps, rien de grave juste quelques petites égratignures, mais vraiment rien et c'est une bonne chose, je sais d'avance que Loélia et Lyssandre vont bien rire de moi ce soir lorsqu'ils vont savoir ça. “c'est une bonne chose j'ai l'impression, si tu as deux pieds gauches comme moi, tu es mal barré !” Je sourie légèrement tout en terminant de me dépoussiérer. “Je suis pas gauche dans tous les domaines, heureusement pour moi.” Je lui sourie une nouvelle fois toujours aussi troubler de la retrouver ici, toute seule. Pour continuer sur m'a lancer je lui avoue que je ferais peut-être mieux d'arrêter, au final là, je viens carrément de me ridiculiser. “Hum ce n'est pas forcément la solution, tu as juste besoin d'un peu d'entrainement je pense.” Effectivement, vu que là je partais de rien du tout. “La prochaine fois appelle moi, on fera ça ensemble si ça te dis comme ça si tu tombe à nouveau je serais là pour te ramasser.” Une motivation n'était peut-être pas si mal et puis ce serais quelque chose que je partagerais avec elle alors au final c'était une bonne chose. “Oui pourquoi pas, j'accepte !” Je devais juste trouver le temps de faire ça avec mon emploi du temps et puis surtout trouver le moment où ma femme n'était pas à la maison, mentir je ne sais pas faire avec elle, j'ai vraiment du mal et puis elle me connait bien trop depuis toutes ses années à mes côtés. “Eh bien j'avais besoin d'un endroit où je puisse penser... rien de très attrayant en fait.” Penser ? Mais penser à quoi dans un lieu si isolé ? Peut-être une petite déprime ? Non en fait je n'en sais rien du tout. Je me contente simplement d'hocher la tête, peut-être pensait t-elle simplement à son père. “la vue est plutôt agréable en plus de ça.” Je détourne mon regard de la demoiselle pour regarder face à moi. “Oui c'est vrai. Je peux m'asseoir avec toi ?” Je pense que finalement c'était aussi un signe pour que j'arrête la course.

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Ah cet homme... Il me faisait tant rêver, tant sourire, il était devenu en deux ans, une vraie bouffée d'oxygène pour moi... pourtant je ne connaissais pas grand chose de cet homme, je connaissais son métier, son prénom, un peu de sa personnalité mais rien en ce qui concernait sa vie privée, il ne s'est jamais étalé sur le sujet, cela cachait peut être quelque chose mais au fond je m'en fichais, les moments que je passe avec lui sont toujours très agréable, il me rends meilleur, me redonne confiance en moi et sait toujours trouver les mots qu'il faut pour me rassurer. En deux ans, je me suis laissée charmée, emprisonnée par un amour inconditionnel qui parfois même me fais peur...

Gabriel vint à se relever, il n'avait que quelques égratignures et finissait par se dépoussiérer avant de se retrouver debout face à moi. Il était plus grand que moi, cela dit on avait pas de mal à l'être je ne mesurais qu'un petit mètre soixante trois, ce qui n'était pas toujours très pratique dans la vie quotidienne. Je me mis à sourire bêtement face à sa répartie sur le fait qu'il n'était pas gauche dans tous les domaines. En effet, c'est une chance ! lançais-je en gardant toujours ce même sourire. Depuis qu'il avait croisé mon chemin en cette fin de journée, je me sentais beaucoup mieux, j'avais retrouvé ce moral qui avait disparu dès mon réveil ce matin.

Je lui proposais alors de m'appeler la prochaine fois qu'il voulait s'aventurer à courir, après tout cela pourrait être agréable de courir ensemble, puis ça nous ferais une chose à partager et cela nous permettrait sans doute de passer un peu plus de temps tous les deux, ce qui n'était pas de refus lorsqu'on connaissait mes sentiments à son égard. Ravie que mon idée te plaise... j'ai hâte... ajoutais-je sur un ton timide, passant mon sourire béa à un petit sourire en coin et les pommettes rosées par l'intimidation du personnage. Il me proposa ensuite de se joindre à moi face à cette magnifique vue, face à cette demande mon corps frissonna et intérieurement je dansais la lambada... Oh que oui ! lançais-je sur un ton de soulagement...

 
   

Je dois peut-être penser à arrêter le sport, du moins la course puisque visiblement ça ne me réussi pas. Il faut le dire, je ne suis pas un sportif, je préfère de loin le regarder à la télé que le pratiquer, mais il est vrai que pour mon fils j'essaie de faire des efforts. Je suis heureux de retrouver Eden, néanmoins je me sens légèrement mal à l'aise, elle qui m'a toujours vu ou en habit de chirurgien ou alors en tenue classe, là, elle me voit tout autrement. Je décide malgré tout de faire semblant de rien, de ne pas paraître gêner, mal à l'aise face à elle, après tout j'ai seulement un short et un t shirt rien de très grave non plus. J'observe tout autour de nous et je constate qu'aujourd'hui nous sommes les seuls ici et finalement, ce n'est pas plus mal. Je range mon téléphone dans ma poche ainsi que mes écouteurs et fini par lui demander si je peux rester lui tenir compagnie, ce sera toujours mieux que continuer a courir finalement. « Oh que oui ! » Je ris légèrement en voyant l'enthousiasme de la jeune femme. « Tu as l'air heureuse » dis je toujours en riant, c'est tout de même toujours très flatteur quoi qu'il en soit.

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Gabriel se trouvait là, à mes côtés et ce depuis quelques minutes déjà... Mon moral avait tout de suite reprit du poil de la bête en le voyant, c'est dingue l'effet que cet homme a sur moi. Après sa chute, il se résigna a stopper sa course pour aujourd'hui, et me demanda s'il pouvait se joindre à moi pour observer la vue. Avec un enthousiasme assez prononcé j'acceptais avec grand plaisir. Un grand sourire s'afficha sur mon visage et je m'installais de nouveau sur l'herbe, face au lac invitant le beau brun à me rejoindre. Il me confia que j'avais l'air heureuse... Toujours quand tu es là... je ne sais pas ce qui m'arrive aujourd'hui mais je réponds du tac au tac, en disant ce que je ressens, c'est assez étonnant mais peut être avais-je décidé d'arrêter de jouer et de tourner autour du pot. Il était temps pour moi d'assumer mes mots, mes actes mais surtout mes sentiments. Avant que tu n'arrives je n'avais pas trop le moral, mais depuis que tu es près de moi je me sens mieux... lui avouais-je à voix basse comme ci ce que je venais de dire était un secret. tu as le don pour arriver aux bons moments, à chaque fois et j'aime beaucoup ça. avouais-je de nouveau en le regardant, mes joues rougissaient légèrement face à cet aveu. J'avais envie de profiter de ce petit moment, après tout nos moments ensembles ne sont pas si fréquents que cela. Et toi dis-moi, es-tu heureux ? lançais-je sans vraiment m'en rendre compte...

 
   

C'est toujours délicat lorsque je me retrouve face à elle, c'est une femme très bien, une femme qui a tout pour plaire, tout pour me plaire en tout cas et je me déteste de lui cacher ma vie comme ça. J'ai comme l'impression de jouer sur deux tableaux, certes il ne c'est rien passer entre nous, en tout cas rien de physique pour le moment pas même un baiser, mais je me sens mal lorsque je me retrouve a devoir mentir ou cacher quelque chose. J'aimerais lui parler de mon fils, ma fierté, mais si tout ça la faisait fuir finalement ? « Toujours quand tu es là. Avant que tu n'arrives je n'avais pas trop le moral, mais depuis que tu es près de moi je me sens mieux... tu as le don pour arriver aux bons moments, à chaque fois et j'aime beaucoup ça. » Je suis surpris par sa réponse, je suis surpris de lui redonner le moral en quelque sorte, je ne m'attendais pas du tout à cette réponse là, mais bien sûre c'est toujours très plaisant a entendre. « Ça me touche ce que tu me dis là. Vraiment. Je suis un ange n'oublie pas je suis là quand il faut … Gabriel ! » je précise tout de même, histoire de ne pas passer pour un fou si elle ne comprend pas de suite. « Et toi dis-moi, es-tu heureux ? » Je me sens comme piéger dans cette question, même si ce n'est pas son intention étant donné qu'elle ignore tout. « Euh … Je pense que oui. » Même si dans mon couple, les choses étaient parfois compliquées.

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« Ça me touche ce que tu me dis là. Vraiment. Je suis un ange n'oublie pas je suis là quand il faut … Gabriel ! » je souriais timidement face à sa réponse, je venais de lui confier ce que j'avais sur le cœur et je dois avouer que j'étais déçue par sa réponse, d'ailleurs un petit rictus sur mon visage pouvait lui permettre de le voir, mais j'essayais de ne rien montrer... - Cela fait deux ans que tu arrives toujours au bon moment... lui avouais-je en me mordant la lèvre inférieure, je commençais sans me rendre compte à trouver le temps long, même très long. J'avais envie de cet homme, j'avais envie d'être avec lui, vivre à ses côtés, le voir au quotidien, mais apparemment quelque chose nous en empêchait et j'avais beau essayer de savoir pourquoi, je n'y arrivais pas et ne comprenais toujours pas le pourquoi du comment... C'était assez étrange comme relation et je rêvais d'avoir ces explications... J'avais cette sensation qu'il pouvait tout me dire, que je ne pourrais le juger, qu'il était un peu comme ma destiné... J'aimais cet homme avant même de le connaître, c'était totalement fou mais tellement bon à ressentir... Mes sentiments se multipliaient lorsqu'il était près de moi, mon cœur se mettait à battre la chamade, des frissons parcourent chaque petite parcelle de mon corps... Je soupirais en regardant l'horizon, je n'arrivais pas à me lancer, lui demander le fameux pourquoi, alors je décidais de lui demander si lui était heureux, une question un peu bête car c'était loin d'être ce que je voulais savoir... Après un moment de silence, il me répondit... Il pensait que oui... Etrange comme réponse... - Comment ça tu penses que oui ? Explique toi... lui demandais-je curieuse d'apprendre, de savoir un peu plus de chose sur lui...

 
   

Je n'aime pas mentir, je déteste ça mentir, je suis même le plus mauvais en la matière et pourtant c'est ce que je fais à Eden et à ma femme. Enfin, je ment sans vraiment mentir finalement puisqu'il ne se passe rien entre Eden et moi, du moins rien de physique entre nous … Pour le moment ?! Est-ce possible d'aimer deux femmes ? Je ne sais pas et cette situation me torture depuis quelques mois maintenant. Je ne peux pas briser ma vie de famille, je ne peux pas être séparé de mon fils et en même temps je ne veux pas perdre cette femme non plus. Il est certain que si je viens à lui dire que je suis marié et père de famille, celle-ci prendra rapidement la fuite et ce n'est pas ce que je souhaite. « Cela fait deux ans que tu arrives toujours au bon moment... » Je sourie légèrement gêner par la situation. Je m'assois alors près d'elle tout en regardant autour de moi. Elle me demande alors est-ce que je suis heureux ? Mais comment répondre à cette question et surtout quoi dire. Lui dire que oui par moment je le suis grâce à mon extraordinaire fils qui me rend fière ? Oui parce que ma femme assure toujours mes arrières et non lorsque je me retrouve loin d'Eden trop longtemps ? Non parce que j'ai l'impression de trahir deux femmes que j'aime, non parce que justement, j'aime deux femmes. Je soupire sans trop savoir quoi dire. « Comment ça tu penses que oui ? Explique toi... » Je sais que je suis obligé de répondre, que je ne peux pas passer à côté de ça. « Tu penses que tu es tout le temps heureuse toi ? » Oui je détourne peut-être la conversation.

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Je ne sais pas pourquoi j'avais ce pré-sentiment, mais il semblait mal à l'aise, assez pensif, il semblait réfléchir à je ne sais quoi mais cela m'intriguais énormément... Je voulais juste savoir s'il se sentait bien avec moi, s'il était heureux... et sa réponse fût assez troublante, très évasive, je ne savais pas trop quoi en penser alors je lui demandais des explications... mais il détourna le sujet en me demandant si j'étais toujours heureuse moi... Tu veux une réponse franche ? lui demandais-je avant de continuer ma réponse... je ne le suis réellement que lorsque tu es près de moi... je jouais la carte de la franchise, après tout j'en avais mare de tourner autour du pot, il fallait bien du concret à un moment ou un autre, avouer ses sentiments, et s'il fallait que je me lance la première pour qu'il parle alors voilà c'était fait... Cependant, le fait qu'il soit si étrange me donnait à être curieuse, j'avais envie de comprendre, comprendre pourquoi il était si bizarre aujourd'hui, comprendre pourquoi il répondait à mes questions par une autre question, ce n'était pas dans ses habitudes... Je peux savoir à quoi tu penses ? Tu m'as l'air distrait, mal à l'aise... Que se passe-t-il Gabriel ? il n'avait même pas l'air content de me voir... tu me sembles étranges, tu as quelque chose à me dire peut être ? je ne savais pas ce qu'il cachait, ou si même il cachait vraiment quelque chose, mais j'essayais juste de comprendre... Je ne voulais pas qu'il détourne à nouveau la conversation, j'avais besoin de réponses, des réponses concrètes. tu n'es pas bien avec moi ? Tu n'es pas content de me voir ? ais-je fais quelque chose de mal ? je voulais du concret, mais surtout du positif à vrai dire. J'étais folle amoureuse de cet homme dont je ne connaissais pratiquement rien et cela me tuais un peu plus chaque jour, la situation, cela faisait deux ans que ça durait, il était temps de passer aux choses sérieuses...